Les Québécois et le destin de Cassandre
Il est fascinant de constater qu'à chaque fois qu'un de nos valeureux médias
québécois sort une
nouvelle
sur le déclin marqué du français au Québec, la plupart des Québécois feignent la
surprise. Toujours cette même réaction mi-choquée, mi-dépitée propre à notre
peuple soumis et colonisé, réaction qui durera tout au plus 48 heures avant un
retour complet à la normale, jusqu'à la prochaine publication d'un autre média
qui en arrivera aux mêmes conclusions, que ce soit sur le déclin du français ou
celui de la race canadienne-française dans ce coin de l'Amérique.
On comprend mieux le mythe de Cassandre, qui avait le don de lire l'avenir et ainsi de connaître le moment de son propre meurtre, tout en demeurant impuissante et inapte à l'éviter et surtout, de le faire dans la plus grande indifférence. C'est précisément cette trop grande lucidité, couplé à une certain déni par nos pairs face à notre propre mort annoncée qui caractérise l'état d'esprit canadien-français depuis que l'Empire britannique ait daigné mettre les pieds en Nouvelle-France, empire qui s'est depuis mué en américanisation, puis tout récemment en mondialisme aplanisseur.
Il faut dire que nos élites mollassones depuis 1760, championnes de l'aplatventrisme et du libéralisme bon-ententiste, se foutent bien au final de cet affront perpétuel et du grignotage du coeur même de notre nation par cette force homogénéisante qu'est le grand capital étranger. Le Marchand, avec un grand M, ne parle que la langue de l'argent et de la consommation, il se fout bien que son commis dans sa succursale de Montréal soit un pygmé local ou un homo oeconomicus asexué, apatride et anglicisé. Et au final, c'est lui qui remportera la mise, parce que non seulement nous vivons à l'époque de la lâcheté généralisée, mais en plus, nous sommes un peuple d'ores et déjà condamné par sa propre résignation, sa propre médiocrité, ses propres "élites" (qui n'ont rien d'une élite).
S.
On comprend mieux le mythe de Cassandre, qui avait le don de lire l'avenir et ainsi de connaître le moment de son propre meurtre, tout en demeurant impuissante et inapte à l'éviter et surtout, de le faire dans la plus grande indifférence. C'est précisément cette trop grande lucidité, couplé à une certain déni par nos pairs face à notre propre mort annoncée qui caractérise l'état d'esprit canadien-français depuis que l'Empire britannique ait daigné mettre les pieds en Nouvelle-France, empire qui s'est depuis mué en américanisation, puis tout récemment en mondialisme aplanisseur.
Il faut dire que nos élites mollassones depuis 1760, championnes de l'aplatventrisme et du libéralisme bon-ententiste, se foutent bien au final de cet affront perpétuel et du grignotage du coeur même de notre nation par cette force homogénéisante qu'est le grand capital étranger. Le Marchand, avec un grand M, ne parle que la langue de l'argent et de la consommation, il se fout bien que son commis dans sa succursale de Montréal soit un pygmé local ou un homo oeconomicus asexué, apatride et anglicisé. Et au final, c'est lui qui remportera la mise, parce que non seulement nous vivons à l'époque de la lâcheté généralisée, mais en plus, nous sommes un peuple d'ores et déjà condamné par sa propre résignation, sa propre médiocrité, ses propres "élites" (qui n'ont rien d'une élite).
S.

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