Messages

Les Québécois et le destin de Cassandre

Image
Il est fascinant de constater qu'à chaque fois qu'un de nos valeureux médias québécois sort une nouvelle sur le déclin marqué du français au Québec, la plupart des Québécois feignent la surprise. Toujours cette même réaction mi-choquée, mi-dépitée propre à notre peuple soumis et colonisé, réaction qui durera tout au plus 48 heures avant un retour complet à la normale, jusqu'à la prochaine publication d'un autre média qui en arrivera aux mêmes conclusions, que ce soit sur le déclin du français ou celui de la race canadienne-française dans ce coin de l'Amérique. On comprend mieux le mythe de Cassandre, qui avait le don de lire l'avenir et ainsi de connaître le moment de son propre meurtre, tout en demeurant impuissante et inapte à l'éviter et surtout, de le faire dans la plus grande indifférence. C'est précisément cette trop grande lucidité, couplé à une certain déni par nos pairs face à notre propre mort annoncée qui caractérise l'état d'esprit...

Pourquoi l'idéologie des droits de l'homme doit être critiquée?

De nos jours, il semble généralement admis que les droits de l’homme sont non-négociables et que tout doit être orienté pour que ceux-ci s’épanouissent dans chaque recoin de la planète. Apparus dans maintes chartes et concepts philosophiques occidentaux à partir du XVIIe siècle, les droits de l’homme sont déclarés en Angleterre dès 1689, en France par l’Assemblée Constituante de 1789 ou encore universellement par l’ONU en 1948 lors de la fameuse Déclaration universelle des droits de l’homme [i] . Déployés parallèlement au libéralisme et au capitalisme marchand dans plusieurs États occidentaux au fil des deux derniers siècles, ces droits qui se veulent «naturels» témoigneraient de la primauté de l’individu sur le collectif, du privé sur le public, et serviraient ainsi de rempart contre toute oppression de l’individu par tout ce qui le transcende. Les droits de l’homme constitueraient en quelque sorte le moteur du progrès de l’humanité et les remettre en question serait réactionnaire...

Dilemme progressiste post-moderne pour Canadiens angoissés

Debout dans une file d'attente électorale de Laurier-Sainte-Marie, Jérémy est confus. Un choix déchirant s'offre à lui, à un point tel qu'il a passé plusieurs heures la nuit dernière dans son lit à retourner la question. L'enjeu est crucial. Le peuple doit se prononcer. Vox Populi, Vox Dei . L'avenir du Canada, si ce n'est de la planète en dépens. En effet, l'élection fédérale le force à se poser  la question qui tue : devrait-il voter pour le Parti Vert du Canada, le NPD ou le Parti Libéral? Quel dilemme cornélien pour Jérémy, ce progressiste dans l'âme, étudiant en 2e année du Baccalauréat en Études Littéraires à l'UQAM, qui souhaite un monde plus juste, plus vert, plus égalitaire! Un vote pour les Verts serait bien sûr en phase avec ses nouvelles idées écologistes, en symbiose avec ce moment quasi-révolutionnaire qu'il a ressenti le 27 septembre dernier, lors de la marche historique pour le climat emmenée par la Valkyrie Greta Thunberg, en v...
Image
« Je ne connais pas le roi Guillaume, usurpateur qui a violé les droits les plus sacrés du sang en voulant détrôner Jacques II, son beau-père ; quant à votre général, qu’il sache que je n’ai point de réponse à lui faire que par la bouche de mes canons et à coups de fusils ; qu’il apprenne que ce n’est pas de la sorte qu’on traite un homme tel que moi et, quand bien même je voudrais me rendre, tous ces braves officiers que vous voyez n’y consentiraient jamais ». -Louis de Buade, comte de Frontenac
Image
Les civilisations meurent comme les hommes, et cependant elles ne meurent pas à la manière des hommes. La décomposition, chez elles, précède leur mort, au lieu qu'elle suit la nôtre. Georges Bernanos
« Quand les habitants de cette terre seront un peu plus difficiles, je me ferai naturaliser humain. En attendant, je préfère rester fasciste, bien que ce soit baroque et fatigant » -Roger Nimier, Le Hussard Bleu